Tout brûle, soudain, sous nos pieds !
Dans nombre de sourires masqués, des écarts bruts sur les trottoirs, des toux qui nous mettent en panique, et tant d'injonctions - pathétiques ! desquelles nous doutons, par trois fois (monothéistes ? républicaines ? organiques ?), le sol, son socle, n'a plus de fond.
C'est Pompéi, chaque matin ! Et chaque soir, Hiroshima...
Je vois un enfant s'amuser; il joue à ce bandit masqué, braquant la banque du quartier, deux bananes dans chaque poing et l'œil frisottant, le pas sûr, comme un cow-boy en aventure.
Je vois ce couple s'embrasser au milieu de mon cinéma, en partir à la fin du film, leurs masques plats sur leurs fauteuils.
Tu vois cet homme, désœuvré, cracher sa faim, juste à tes pieds ! tu ne peux plus lui tendre la main, pas même un sou - des fois que ce soit pire, encore !
Tu vois ce goéland crever un bon vieux pigeon citadin et tu le regardes, indocile ! finir son carnage, bras ballants, l'âme éteinte et l'envie de rentrer chez toi; oublier ça; fermer les yeux - le cœur avec !
Il vient pourtant au rendez-vous - tu sais ! l'astre paré de cheveux roux quand il se couche.
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